Frankrijk alweer weduwe. Vaarwel Jean Ferrat…

Frankrijk alweer weduwe. Vaarwel Jean Ferrat… 150 150 Bart Van Loo

Frankrijk is een grote stem kwijt. Jean Ferrat is niet meer. Hij werd 79. Geëngageerd, gelieerd met de communistische partij, en bevriend met voorman en dichter Louis Aragon. Nog voor Leo Ferré zou hij zijn teksten op muziek zetten. Ook bij ons is hij bekend. Elke Vlaming en Nederlander kent Het dorp van Wim Sonneveld, maar zoals die zelf toegeeft in het onderstaande filmpje haalde hij de mosterd bij Ferrat en zijn evergreen La montagne (1964). Een extra filmpje bewijst dat.

Jean Ferrat verliest zijn joodse vader tijdens de oorlog, gedeporteerd, gestorven in Auschwitz. Het inspireerde hem tot een indrukwekkende versie van Aragons gedicht Nuit et brouillard (zie reacties).Hieronder een versie uit 1966, met de tekst erbij.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu’une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs
Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir

Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours
Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire
Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter ?
L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
Je twisterais les mots s’il fallait les twister
Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent

  • Martijn Couwenhoven 17 maart 2010 at 20:29

    Hanns Eisler?

  • Bart Van Loo (1973) 17 maart 2010 at 07:58

    Ik vond het gedicht van Aragon niet meteen, en heb het nog steeds niet gevonden. Internet is verdeeld, sommigen hebben het over Aragon, anderen stellen dat de tekst van Ferrat zelf is. Ook mijn Franse vrienden zijn verdeeld. Iemand zou een op een cd moeten zien hoe het juist zit. Mijn excuses alvast indien ik het bij het verkeerde eind heb, en dus te snel concludeerde.

  • 'Nuit et brouillard' een gedicht van Aragon? Ik dacht het niet…